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« Il n'a pas de limites » : Itamar Ben Gvir, le ministre provocateur qui murmure à l'oreille de Netanyahou
« Il n'a pas de limites » : Itamar Ben Gvir, le ministre provocateur qui murmure à l'oreille de Netanyahou

Le Parisien

time7 days ago

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« Il n'a pas de limites » : Itamar Ben Gvir, le ministre provocateur qui murmure à l'oreille de Netanyahou

Kippa sur la tête, Itamar Ben Gvir prie sur l'esplanade des Mosquées. Des policiers l'observent, incrédules. Le ministre de la Sécurité nationale israélien sait qu'il viole le statu quo décrété après la conquête de Jérusalem Est par Israël en 1967, selon lequel les non-musulmans peuvent se rendre sur le lieu saint de l'islam à des heures précises, sans y prier. Mais il aime la provocation : les images suscitent un tollé. L'élu d'extrême droite « jette de l'huile sur le feu », estime le quotidien de gauche israélien Haaretz.

Itamar Ben Gvir, un ministre israélien d'extrême droite, a prié sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem Est
Itamar Ben Gvir, un ministre israélien d'extrême droite, a prié sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem Est

Le Parisien

time03-08-2025

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Itamar Ben Gvir, un ministre israélien d'extrême droite, a prié sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem Est

Il n'en est pas à son coup d'essai. Itamar Ben Gvir, ministre israélien d'extrême droite, s'est rendu ce dimanche au petit matin sur le site hautement sensible de l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem Est, secteur occupé et annexé par Israël, pour y prier. Troisième lieu saint de l'islam, l'esplanade, bâtie sur les ruines du second temple juif détruit en l'an 70 par les Romains, est une poudrière où le moindre incident peut dégénérer au point d'embraser la région. Pour les juifs, c'est le mont du Temple, lieu le plus sacré du judaïsme. Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, l'un des plus radicaux de la coalition gouvernementale et habitué des provocations, a publié sur les réseaux sociaux une vidéo le montrant un peu plus tôt sur l'esplanade des Mosquées, une visite habituellement vue comme une provocation par le monde musulman et en claire violation du statu quo sur les lieux saints. Des règles strictes Selon ce statu quo, décrété après la conquête de Jérusalem Est par Israël en 1967, les non-musulmans peuvent se rendre sur l'esplanade à des heures précises, sans y prier. Mais cette règle est de plus en plus souvent bafouée par un nombre croissant de juifs nationalistes. סרטוני הזוועה של החמאס באים על רקע דבר אחד – הניסיון שלהם ליצור לחץ על מדינת ישראל. ואני אומר דווקא מכאן, מהר הבית, במקום שבו הוכחנו שאפשר לעשות ריבונות ומשילות – דווקא מכאן צריך להעביר מסר: ולדאוג שכובשים את כל רצועת עזה, מכריזים ריבונות בכל רצועת עזה, מורידים כל חמאסניק,… — איתמר בן גביר (@itamarbengvir) August 3, 2025 « De la même manière que nous avons prouvé qu'il est possible d'exercer notre souveraineté sur le mont du Temple, il est également possible de conquérir toute la bande de Gaza et d'encourager une émigration volontaire », a commenté le ministre dans cette vidéo. « C'est la réponse que nous devons donner aux vidéos atroces publiées par le Hamas », a également lancé le ministre, en référence aux vidéos, publiées ces trois derniers jours, d'otages israéliens décharnés aux mains du Hamas dans la bande de Gaza. Une date symbolique du calendrier hébraïque Dans la journée, d'autres images ont été relayées sur les réseaux sociaux, montrant Itamar Ben Gvir prononçant une prière traditionnelle juive, en compagnie de quelques-uns de ses partisans et sous les yeux de la police israélienne. À lire aussi La Slovénie va interdire l'entrée sur son territoire à deux ministres israéliens d'extrême droite Selon le Times of Israël, le ministre « a conduit un groupe de fidèles juifs en prière au sommet du Mont du Temple ce dimanche, alors qu'il marquait le jour de jeûne de Ticha Beav ». Ce jour de jeûne et de deuil dans le calendrier hébraïque commémore la destruction des deux Temples de Jérusalem. Si ce n'est pas la première fois qu'Itamar Ben Gvir se rend sur l'esplanade, mais « c'est la première fois qu'un ministre du gouvernement prie ouvertement sur ce site sensible en violation du statu quo », souligne ce média, en référence à la diffusion sur les réseaux sociaux par ses partisans d'images le montrant très clairement en train de prier. Le quotidien de gauche Haaretz a qualifié cet acte de « provocation », estimant que le ministre d'extrême droite « jetait de l'huile sur le feu ». Les pratiques d'un « ministre extrémiste » Le bureau du Premier ministre, Benyamin Netanyahou, a réagi dans la foulée pour assurer que « la politique d'Israël de maintenir le statu quo sur le Mont du Temple n'a pas changé et restera inchangée ». La Jordanie, qui administre l'esplanade mais dont les points d'entrée sont contrôlés par Israël depuis la prise de Jérusalem Est, a condamné « les pratiques de ce ministre extrémiste » qui « ne remettent pas en cause le fait que Jérusalem Est est une ville occupée ». VidéoJérusalem : visite polémique du ministre israélien de la Sécurit sur l'esplanade des Mosquées L'Arabie saoudite a également « condamné fermement les provocations répétées de membres du gouvernement d'occupation israélien à l'encontre de la sainte mosquée Al Aqsa », dénonçant des pratiques qui « alimentent le conflit dans la région » et « compromettent les efforts de paix ». L'Autorité palestinienne, via son porte-parole, a condamné une « dangereuse escalade », tandis que le Hamas a fustigé cette « incursion massive de colons, une escalade criminelle et une continuation de l'agression continue contre notre peuple, sa terre et ses sites sacrés ».

« Un moment profondément douloureux pour nous » : des ONG israéliennes affirment qu'Israël commet un « génocide » à Gaza
« Un moment profondément douloureux pour nous » : des ONG israéliennes affirment qu'Israël commet un « génocide » à Gaza

Le Parisien

time28-07-2025

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« Un moment profondément douloureux pour nous » : des ONG israéliennes affirment qu'Israël commet un « génocide » à Gaza

Un constat très amer. Deux organisations de défense des droits humains israéliennes, B'Tselem et Physicians for Humans Rights - Israel (PHRI), ont affirmé, ce lundi, que l'État hébreu commettait un « génocide » dans la bande de Gaza selon des enquêtes qu'elles ont menées. « Rien ne vous prépare à réaliser que vous faites partie d'une société qui commet un génocide . C'est un moment profondément douloureux pour nous », a déclaré Yuli Novak, directrice exécutive de B'Tselem, dans un communiqué publié en parallèle d'une conférence de presse de présentation des rapports à Jérusalem. « Israël s'efforce délibérément et systématiquement de détruire la société et le peuple palestiniens dans la bande de Gaza », conclut l'association, qui dit s'appuyer sur « des déclarations explicites de hauts responsables israéliens » mais aussi des éléments tels que la destruction « de villes entières, (…) des infrastructures sanitaires et éducatives, des institutions religieuses et culturelles », le déplacement forcé des habitants de l'enclave ainsi que « la famine et des massacres de masse ». Dans un long message publié sur X pour résumer le contenu de son rapport, B'Tselem dit craindre qu'Israël n'applique la même « idéologie » à la Cisjordanie et à Jérusalem Est, et déplore que « les méthodes employées » contre les Palestiniens soient les mêmes que dans la bande de Gaza « à une échelle différente ». C'est « notre génocide et il doit être arrêté » , conclut le texte. En Israël, une partie de la population est de plus en plus hostile aux actions de Benyamin Netanyahou , et les familles des otages continuent de réclamer une trêve, craignant pour la vie de ceux qui sont toujours détenus à Gaza. La pression internationale pèse également de plus en plus sur Israël, près de 22 mois après le début de la guerre dans l'enclave palestinienne, déclenchée à la suite de l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Début mars, Israël a imposé à Gaza un blocus hermétique, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries et un risque de famine généralisée parmi ses plus de deux millions d'habitants, selon l'ONU et les ONG internationales. La semaine dernière, une centaine d'entre elles, parmi lesquelles Médecins sans frontières, Médecins du monde, Caritas, Amnesty International ou encore Oxfam international, avaient appelé à Israël à ouvrir les passages pour l'aide humanitaire. Elles ont été en partie entendues. Pour la première fois depuis des mois, des camions chargés d'aide internationale venus d'Égypte ont pu traverser, dimanche, le point de passage de Rafah, qui mène vers le sud du territoire palestinien assiégé, après l'annonce par Israël d'une pause limitée des combats à des fins humanitaires. Plusieurs responsables humanitaires ont salué la reprise des livraisons d'aide, tout en soulignant qu'elles restaient très insuffisantes face à des besoins immenses.

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